Pour mon premier long trail de cette saison 2017 (60 km, D+3’908 m.), dans le cadre de la 1ère édition du Montreux Trail Festival, j’ai rencontré de nombreuses difficultés tout au long d’un parcours exigeant et technique au coeur de nos Alpes vaudoises, mais j’en tire aussi de très riches enseignements. Pour moi c’était l’occasion de tester plusieurs paramètres en vue de mon objectif principal de cette année 2017, à savoir les 80 km du SwissPeaks Trail, au Bouveret (Samedi 9 septembre).
Après ma première expérience « incroyablement réussie » au niveau de l’ultra-trail, en août 2016, je suis très certainement parti trop confiant, et TROP VITE, dans cette nouvelle aventure. A froid, j’ai le sentiment d’avoir couru une heure trop vite les vingt premiers kilomètres, pour en perdre deux par la suite…Mauvais calcul !
Enseignement no1 :
Ne jamais avoir peur de partir…trop lentement.
Malgré des bons entraînements, ma bonne hygiène de vie de manière générale, je reste, et nous restons tous d’ailleurs, dépendant d’un paramètre incontrôlable: LA FORME DU JOUR, LA RÉALITÉ DU TERRAIN.
Avant de prendre le départ, durant le dernier mois, j’ai vécu de nombreuses situations stressantes tant au niveau professionnel que privé. Plus fatigués, mon corps et mes jambes n’ont pas pu (voulu) répondre à mes attentes durant le Montreux Trail. Dès le km 15, j’ai souffert de premières crampes (cuisses). Il a fallu continuer à avancer avec elles, adapter ma foulée et gérer ma cadence pour ne pas trop les subir. Comme si cela ne suffisait pas, à partir du km 25 environ, il a fallu composer en plus avec des cloques sous les deux pieds et les deux talons. Je comprends très vite que mon mental sera mon « kit de survie ». Les douleurs sont là, il faut les accepter et continuer à avancer. A partir de ce moment-là, je ne les considère plus comme un frein dans mon avancement, mais c’est bien elles qui vont m’accompagner jusqu’au bout de l’effort, comme un véritable allié.
J’ai aussi pris délibérément le risque de faire quelques tests durant ce Montreux Trail. Mieux vaut le faire maintenant, même si l’idéal est de le faire à l’entraînement, que durant mon objectif principal.
J’avais de gros doutes quant à la qualité de mes chaussettes.
Résultat: Cloques. J’ai obtenu une réponse claire et nette.
J’ai aussi testé mon ravitaillement 100% naturel et fait « Maison ».
Résultat: Malheureusement, à mi-parcours, le verdict tombe. Je suis incapable de me ravitailler avec du solide, cela ne fait pas du tout envie. Il n’y a plus que le liquide qui passe bien. Fort de ce constat, je n’ai plus qu’à trouver ce qui me convient le mieux… J’ai déjà quelques idées que je vais…tenter de cuisiner ! 😉
Enseignement no2:
Il faut toujours tester son matériel (équipement, ravitaillement…) en situation d’entraînement.
Enfin, pour l’anecdote, j’ai parcouru ces 60 km (D+3’908 m.), de Villars-sur-Ollon à Montreux, à travers nos Alpes vaudoises, en 12h18’27 ».
A tout bientôt, en pleine forme !
Simon