Mon coaching, je le construis exclusivement avec mes expérimentations sur le terrain.
A de nombreuses reprises, des athlètes m’ont demandé mon avis sur le fait de s’entraîner à jeun. Je l’avoue, je le pratiquais de temps en temps, si rarement, que je ne pouvais pas leur donner une réponse claire et nette.
Alors, depuis Noël dernier, j’expérimente! Et je m’entraîne à jeun 3 à 4 fois par semaine, en me levant très tôt (entre 05.15 et 06.00). Totalement à jeun.
En effet, comme généralement je ne fais pas les choses à moitié, j’ai décidé d’entreprendre un jeûne sec d’au moins 12 h. par jour, c’est-à-dire sans manger, ni boire quoi que ce soit. Pour laisser au repos mon corps, très souvent sollicité avec le travail digestif. Pour être performant, aussi bien sur le plan professionnel que sportif, nous, être humain, avons besoin de récupérer et cela passe principalement par le sommeil. C’est pareil pour notre organisme: il a aussi besoin de se reposer et pouvoir poser les pieds sur la table…
Mon jeûne commence après le souper jusqu’au lendemain matin, douze heures plus tard. Entre-temps, je me lève très tôt pour partir m’entraîner plusieurs fois dans la semaine. La toute première fois, il y avait une grosse appréhension. Je connais cet exercice, mais jamais sans avoir bu au moins deux verres d’eau.
Très vite, et à ma grande surprise, je suis surpris par la capacité d’adaptation de mon corps. Comme il n’a pas besoin de s’activer autour du travail digestif, mon corps se concentre exclusivement sur l’instant présent, sur le fait de produire l’énergie nécessaire pour l’effort à produire.
Parfois, je me surprend à voler (à mon niveau) au-dessus de l’asphalte, j’ose des pointes de vitesse, des phases plus intenses et, malgré le manque de nourriture et d’eau, je trouve force et puissance nécessaire pour varier le rythme, même avant 06.00 du mat’. Je suis heureux et j’aime de plus en plus cet instant sportif matinal, surtout que cela me laisse ensuite toute la journée pour le reste de mes obligations qui naviguent entre vie familiale et professionnelle.
Avant, si je devais conseiller une personne sur l’entraînement à jeun, je lui aurais bêtement répondu ce que nous trouvons dans tous les manuels: à pratiquer maximum une fois par semaine… Aujourd’hui, grâce à mes expérimentations je l’affirme quitte à naviguer à contre-courant: il est possible de s’entraîner à jeun tous les jours, avec des effets bénéfiques sur votre forme, votre santé et vos futures performances!
Bien sûr, il va falloir respecter certaines règles, les mêmes que lorsqu’on reprend une activité sportive: il ne faut pas vouloir brûler les étapes et y aller de manière progressive, un petit pas, puis un autre, puis encore un autre…
Bon mardi, et faites-vous plaisir!
Simon