Sierre-Zinal, ma course de coeur, victime de son succès

Chers amis,

Sierre-Zinal, j’en suis tombé amoureux. C’était en 2003. J’avais 18 ans, tout juste sec derrière les oreilles. C’était ma première course de montagne, c’était ma première course tout court. Et je n’ai pas été déçu. Depuis cette année-là, j’y suis revenu chaque année, à l’exception de 2004 et 2012 en raison de problèmes physiques. Sinon j’ai toujours été là pour vivre une « expérience » somptueuse à travers un décor de rêve, à travers le Val d’Anniviers. Aujourd’hui à la tête d’une tribu de 4 enfants, le deuxième dimanche du mois d’août est surligné en couleur dans l’agenda et vive l’escapade familiale!!! 😉
Mais voilà… Sierre-Zinal est victime de son succès, victime de sa réputation. Comme le marathon de New York, les gens s’y précipitent aujourd’hui parce que c’est la course de montagne à faire, « the race to run ».
Dès midi, en à peine quelque 45 minutes, tous les dossards « Touristes » ont trouvé preneur. Mais Dieu sait que je n’aime pas ce système. J’ai honteusement participé activement à ce spectacle car il me tient à coeur de continuer mon histoire sur Sierre-Zinal où je vais pouvoir écrire un 15e chapitre le 11 août prochain!
Je mène une piste de réflexion, pour l’année 2020. A l’instar d’un marathon de New York, ne pourrait-on imaginer un système qui garantit des dossards aux fidèles coureurs, qui sont là depuis des lustres, à définir le nombre d’éditions qui leur ouvriraient ce privilège, sans devoir se précipiter sur un ordinateur à un instant T pour tenter de s’y inscrire. Quelque part, ce serait récompenser celles et ceux qui sont là depuis fort longtemps, qui quelque part font partie de l’âme et l’histoire de Sierre-Zinal.
Je ne critique en aucun cas votre organisation. Comme écrit plus haut, vous êtes la principale victime de votre succès. Je donne une piste de réflexion pour les années futures.
Dans tous les cas je me réjouis de prendre un 15e départ le 11 août prochain, en forme ou moins forme, peu importe, car j’ai toujours du plaisir à évoluer face aux cinq quatre mille.