Comme à mon habitude, je vais vous parler de moi, de ma propre expérience. Pas que j’adore ça, me mettre avant, mais parce que tout mon coaching repose exclusivement sur les expériences (positives et négatives) que j’ai pu vivre à travers ma passion de la course à pied. Mon coaching, c’est une incroyable opportunité de pouvoir partager ma passion de la course à pied avec les autres (et vous), c’est me nourrir de tous ces contacts et toutes ces relations que je construis jour après après jour, semaine après semaine, année après année. Et rien ne vaut la pratique, même pas la théorie! Je m’épanouis dans ce rôle-là, et quand il fait beau comme aujourd’hui, mon « bureau » extérieur est le plus magnifique des lieux de travail.
Je me suis lancé à l’automne 2017 dans un projet sportif à titre indépendant: sportbroye.ch, la plateforme web du Sport Broyard, qui répertorie toutes les activités sportives qu’il est possible de pratiquer au coeur de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Pour minimiser le risquer financier, et surtout pour garder en sécurité ma famille (femme et mes quatre enfants), on a décidé que Madame augmentait son taux de travail (à 100%) et que Monsieur assurait la gestion familiale. Génial, un père à domicile, d’autant plus que mon bureau de travail est à côté du séjour et que j’ai la possibilité de travailler à peu près n’importe quand. Je suis devenu un as du zapping: tantôt travail, tantôt famille…
Résultat de course? Vous l’imaginez, très peu de temps pour s’entraîner de manière spécifique en vue d’un objectif sportif. Soyons bref et concis: de 6.30 à 20.30 au moins, à quelques rares exceptions, impossible de me lancer dans un entrainement (de course à pied). Je me retrouvais dans la configuration de la personne qui trouve l’excuse du travail, de la gestion familiale pour ne pas (plus) bouger. Et pourtant…
81/84, et ça continue…
Depuis le 28 février dernier, je cours (presque) tous les jours. Après 72 jours consécutifs, trois jours de régénération ont été nécessaire après une semaine « torride » au niveau professionnel. Moins de sommeil, moins bonne hygiène de vie (alimentation)… Bref, mon corps a crié/prié pour un peu de repos et je l’ai écouté. Etre toujours à l’écoute de son corps. Votre corps parle, et généralement toujours à bon escient. Mais tout de même, le ratio « 81/84 » reste très bon, alors même que je m’occupe de la famille tout en travaillant sur un projet professionnel très prenant et engageant. Mais alors comment fait-il, Monsieur Chappuis?
Mon unique but, c’est la régularité. J’ai besoin de bouger journalièrement pour mon bien-être et mon équilibre parce que…
Courir, c’est ranger le bordel qui est dans ma tête
Lorsque je peux bouger, je me sens mieux dans mon corps et mon esprit, je me sens en meilleure forme et plus efficace dans ma vie professionnelle/privée. Alors je cours (presque) tous les jours. Peu importe le temps, peu importe la vitesse (« Ne craignez pas d’être lent. Craignez d’être immobile »), je cours. Je vise de courir 15 minutes au moins. Cela semble pas beaucoup, mais c’est déjà mieux que rien du tout. Et croyez-moi cela arrive souvent!
Pour pouvoir courir, comme je suis bien occupé entre 06.30 et 20.30 au moins, alors je me lève plus tôt. Réveil entre 05.20 et 05.45, et je pars marcher/bouger/courir. Ou, moins souvent, car je travaille souvent jusqu’à 22.00, je m’en vais trotter aussitôt que les enfants sont lit, à partir de 20.30. Et voilà que je suis dans une dynamique positive, avec une très belle régularité. Une régularité que j’ai aussi imposé à mon sommeil et mon alimentation.
Résultat des courses? Je bouge plus, j’accumule de la bonne fatigue, mais par rapport à avant, je suis beaucoup moins fatigué, j’ai de l’énergie à revendre tout au long de la journée et mon humeur est au top!
Merci la régularité!
Je suis régulier dans mes entraînements, mais cela reste difficile (voire impossible) pour moi de s’entraîner en vue d’un objectif sportif spécifique. Alors j’ai lâché prise et m’entraîne uniquement pour me maintenir en bonne forme. C’est l’objectif numéro un. Je ne ferme pas la porte à quelques courses annuelles, où je vais généralement m’y inscrire sur un coup de tête, par envie et plaisir d’y participer. Ce fut le cas ces deux dernières semaines. J’ai couru au Défi du Vignoble, de Cully à la Tour de Gourze, ainsi que hier à Moudon en tant que seconde étape du Tour du Pays de Vaud.
Et, oh surprise! Le chrono reste secondaire mais, en y jetant un oeil le lendemain matin, je constate qu’il s’agit à chaque fois de mon record personnel sur ces deux parcours, et très largement. Il faut encore savoir que je cours sans montre, sans rien. Je cours en étant à l’écoute de mon corps, à l’écoute de mon coeur, mes poumons et mes jambes. Et je respecte ce qu’ils me disent.
En conclusion, je cours pour moi-même, à l’envie et sans me prendre la tête sur les entraînements à mettre en place en vue de tel ou tel objectif. C’est le plaisir qui prédomine. Et, au final, la combinaison « régularité-plaisir » semble être une stratégie efficace, même si faut-il le rappeler que le chrono reste pour moi secondaire. Mais cela reste intéressant pour moi, pour apprendre à me connaître et à connaître mon corps, et peut-être pour vous aussi.
Alors, merci à qui? Merci la régularité!
Pensez-y! La régularité est l’un des principes de base en vue de toute progression! Pas besoin de courir des heures, pas besoin de courir vite. Courez très régulièrement…et vous verrez!
Amicalement et au plaisir!
Simon.