10 mars 2020…Peu après l’organisation d’un de mes plus importants objectifs professionnels de l’année, la 2e Nuit du Sport Broyard, organisé sous l’égide de sportbroye.ch, je me suis à nouveau lancé, une année après environ, dans le défi de courir quotidiennement durant 100 jours au moins. En 2019, mon corps avait malheureusement dit stop au 74e jour. Et notre corps, il faut savoir (toujours) l’écouter. Il sait nous transmettre des informations pertinentes, beaucoup plus pertinentes que peut le faire une montre connectée. Pour « valider » une sortie de course à pied, je me suis fixé dans mon esprit de courir 15 minutes au moins. J’en connais beaucoup qui trouvent que cela ne vaut pas la peine d’y aller pour si peu de temps mais, en toute honnêteté, en fonction de nos différentes obligations (privées, associatives, professionnelles), en fonction de la fatigue et de l’envie du jour, en fonction des conditions météorologiques, ce sera toujours mieux (en termes de santé) 15 minutes en mouvement que rien du tout. Donc, pour durer, pour prévenir tout risque de blessures tout en respectant mon corps, qui est aussi accessoirement mon outil de travail, j’ai beaucoup joué sur la durée et l’intensité des sorties en restant attentivement à l’écoute des signaux que m’envoyait mon corps. J’en suis aujourd’hui au 102e jour, mais je n’ai pas tous les jours couru au minimum une heure. De loin pas… Comme je le dis et le répète plus que de raison: “Ne craignez pas d’être lent. Craignez d’être immobile.“ #scscoaching
Et quelle(s) évolution(s) sur le plan physique, physiologique et mental?
Je me sens plus heureux, plus détendu. Commencer sa journée de manière dynamique, en mouvement, impacte positivement toute la journée, autant physiquement et mentalement. Je profite de cet instant sportif rien qu’à moi, alors que tout le monde dort à la maison et dans le village (ou presque) pour ranger le bordel que j’ai dans ma tête et organiser ma journée. Durant celle-ci, à l’instant où j’écris ce retour d’expérience, je me trouve plus efficace, plus créatif et plus concentré sur tout ce que je dois entreprendre/effectuer. Malgré que, durant l’effort, je fatigue mon corps, d’autant plus que je suis à jeun (ni bu, ni mangé) depuis près de 12 heures (dernier repas de la veille), je me sens beaucoup moins fatigué. Dans les premiers jours du défi, il n’était pas évident de se sortir du lit à 5h20. Aujourd’hui, le réveil sonne, je saute plus facilement du lit, j’enfile ma tenue et j’y vais. Le mouvement fatigue moins que la sédentarité, c’est un fait! Au contraire, le mouvement booste. On a besoin de mouvement pour (mieux) vivre, c’est un fait! Notre corps a besoin de mouvement, et notre esprit aussi. Le mouvement, c’est la vie! Si votre coeur ne bouge pas, vous ne vivez plus…
Autre aspect, pas désagréable en soi, j’ai abandonné au bord de mes sentiers quelques kilos. Près de 95 kilos au départ…aujourd’hui tout juste sous la barre des 90 kilos. De manière concrète, je n’ai pas changé ma façon de m’alimenter, sauf depuis maintenant 12 jours (on y revient plus bas), mais avec l’enchaînement des sorties, mon métabolisme de base, la consommation d’énergie lorsqu’on est repos, est devenu encore plus énergivore afin de maintenir et entretenir mes fonctions vitales. Attention toutefois, le poids est un indicateur qu’il faut prendre avec des pincettes. Veillez à ne pas faire une fixation sur le chiffre de la balance (et c’est un ancien obèse qui vous le dit). Encore plus intéressant, c’est l’évolution du taux de votre masse sèche (les muscles) et de votre masse grasse (les graisses).
En route pour 100 jours sans sucre ajouté, sans alcool.
Sans sucre ajouté…Sans alcool…durant 100 jours…J’en suis aujourd’hui au 12e jour. A l’exception du premier jour avec un gros mal de tête, tout se passe étonnamment très bien et c’est tant mieux. J’ai réussi à vaincre et maîtriser mes pensées, qui ne sont au final que des envies et non des besoins. Le risque zéro n’existe pas et je ne suis pas à l’abri de consommer un peu de sucre, par exemple dans un bon pain artisanal, mais je m’accorde cette petite marge de manoeuvre. Comme seconde petite marge, je m’autorise « tout de même » à trois fois un petit écart avec un plaisir sucré de mon choix. Pourquoi? Pour constater par moi-même l’évolution d’un goût sucré dans mon palais. Et j’en suis convaincu, il sera d’autant plus appréciable et apprécie que lorsque le sucre est consommé en excès quotidiennement. Je suis par contre intransigeant sur les autres aliments ultra-transformés, biscuits, etc. Le but premier de l’expérience n’est pas la perte de poids, même si une légère baisse n’est pas à exclure. J’ai d’ailleurs effectué un rapide et bête calcul sur le principe des calories. Les calories, la principale hérésie des régimes qui vous vendent du rêve! Ne vous focalisez pas sur les calories! Si seulement c’était si simple… Chaque calorie ne se vaut pas. Manger 2’000 calories de bananes ou manger 2’000 calories de bonbons dans une journée, ce n’est pas du tout la même chose! La banane a une valeur nutritionnelle, alors que c’est le néant pour les bonbons…
Enfin revenons-en à mon calcul. Selon une estimation, avant le début du challenge, je consommais en moyenne 60 grammes de sucre par jour. La recommandation journalièr selon l’OMS, en termes de santé publique, est de 25 grammes. Donc, sur ces 12 premiers jours, je me suis économisé la consommation de 720 grammes de sucre par rapport à d’habitude. 720 grammes, soit plus de 2’800 calories, soit à peu de chose près la consommation d’énergie journalière (métabolisme total moyen) pour un homme adulte sportivement bien actif. Personnellement, sans aucun compensation durant la première semaine, il y a eu une petite perte de poids: – 1,3 kg, passant sous la barre des 90 kg. Pour la parenthèse, la dernière fois, c’était en février 2017. Et l’avant-dernière fois, cela devait être en 1998-99, par là, à l’âge de 13-14 ans, alors en pleine période d’adolescence et en surpoids.
Par conséquent, pour que le poids se stabilise, d’autant plus que la consommation d’énergie est maintenant plus basse alors que la dépense d’énergie est toujours aussi intense, il va falloir user de petites stratégies pour compenser cette différence avec par exemple un plus grand apport que je vais très certainement aller chercher et trouver dans les sucres naturels comme les fruits, le miel ou encore les dattes.
Je vous remercie pour votre lecture. L’échange et le partage, c’est aussi bon pour la santé. Et je me nourris également de ça. Alors n’hésitez pas à m’encourager, à me critiquer à me questionner, à partager vos propres expériences!
Amicalement et sportivement.
Simon